Après
la collecte d’eaux naturelles (pluie, rosée, eaux végétales, rivières, puits…),
il est ensuite indispensable de la rendre salubre (bonne pour la santé) ou
potable (que l’on peut boire sans danger pour la santé). En effet, l’eau
véhicule de nombreux contaminants ou polluants qu’ils soient biologiques et/ou
chimiques
Rappelons que plus de 800
millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à une eau potable.
Pour ces populations, la question de la qualité de l’eau relève
d’une approche nécessairement globale qui comporte l’accès à l’eau potable et à l’assainissement,
l’hygiène (lavage des mains, des ustensiles de transport et de stockage), le traitement et la conservation de l’eau à domicile.
L'accès à une eau salubre pour les populations pauvres est difficile :
http://www.actualites-news-environnement.com/31942-UNICEF-pauvres-planete-moins-acces-eau-salubre.html
L'accès à une eau salubre pour les populations pauvres est difficile :
http://www.actualites-news-environnement.com/31942-UNICEF-pauvres-planete-moins-acces-eau-salubre.html
L'élimination des microorganismes
pathogènes (bactéries, virus, parasites) de l'eau de boisson contaminée par les
matières fécales demeure le plus grand problème lié à la qualité de l'eau dans
le monde. Selon l’OMS, la diarrhée tue chaque année en Afrique et en Asie 1,5
million d'enfants de moins de 5 ans et 1,1
million de plus de cinq ans. Les études montrent que le lavage
des mains permet de réduire de 40 % les maladies diarrhéiques, l’assainissement
les diminue d’environ 36% et une eau de qualité de 15 %.
Le dessin ci-dessous illustre les sources et voies de contamination microbiennes et parasitaires :
Le dessin ci-dessous illustre les sources et voies de contamination microbiennes et parasitaires :
Une
excellente analyse des multiples aspects de cette importante thématique de
santé publique que constitue l’hygiène hydrique et l'apport de solutions concrètes à
mettre en œuvre sont fournis par les documents de deux ONG ; le CAWST (http://www.cawst.org/ )
et le pS-Eau :
(https://www.pseau.org/outils/ouvrage/ps_eau_conservation_et_traitement_de_l_eau_a_domicile_2018.pdf )
(https://www.pseau.org/outils/ouvrage/ps_eau_conservation_et_traitement_de_l_eau_a_domicile_2018.pdf )
A lire également, un document du site "Wiki Water" : "Principes généraux et principales méthodes de formation et de sensibilisation aux problèmes d'hygiène et de santé liés à l'eau et à l'assainissement" :
http://www.wikiwater.fr/c1-principes-generaux-et.html
* * *
Ceci posé, revenons à la
problématique de la qualité d’une eau de boisson qui implique de prendre en
compte trois catégories de paramètres :
La qualité microbiologique.
Trois types de microorganismes indésirables peuvent être
présents dans l'eau :
• Des bactéries pathogènes
comme Escherichia coli (souche 0157-H7), le vibrion cholérique (responsable du
choléra), les salmonelles (qui déclenchent diarrhées et Fièvres typhoïdes), les
shigelles (responsables de Dysenteries)…
• Des virus dont la plupart sont
pathogènes et proviennent principalement des matières fécales humaines. Les
principaux types de virus, sont les norovirus, l’hépatite A, l’hépatite E, les
rotavirus, les entérovirus, les Adénovirus et les astrovirus. Tous ces virus
sont susceptibles de déclencher des fièvres, nausées, diarrhée et
gastroentérites notamment.
• Des parasites : protozoaires
(unicellulaires) et helminthes (vers). Dans la première catégorie, on distingue
: Giardiase, Isospora, Cyclospora, Cryptosporidium, les Microsporidies et
Entamoeba histolytica (amibe). Dans la seconde, les plus souvent rencontrés
sont les ascaris, les schistosomes (ou bilharzies) et les tricocéphales.
La
qualité physique dont l’un des paramètres est la turbidité (trouble
de l’eau) susceptible de la colorer. Celle-ci est causée par les particules en
suspension dans l'eau (matières organiques, argiles, organismes
microscopiques...). Une forte turbidité favorise la fixation et le
développement des micro-organismes, rendant sa qualité bactériologique
suspecte.
La
qualité chimique. L’eau étant un solvant quasi universel, elle
peut contenir nombre de substances indésirables comme les pesticides,
les métaux lourds ou métalloïdes (mercure, plomb, cadmium, arsenic, chrome…), les
résidus médicamenteux et hormonaux…
Nous citerons ici trois
minéraux qui posent des problèmes sanitaires lorsqu’ils sont présents en
excès : le fluor, l’arsenic et le manganèse
***
Les
trois phases complémentaires du traitement des pollutions physique et
microbiologique de l’eau : sédimenter, filtrer, désinfecter
En
raison de la contamination généralement multiforme de l’eau (présence de
particules solides en suspension, de bactéries, de virus, etc.), l'ensemble du
processus de traitement (sédimentation, filtration, désinfection) est essentiel pour éliminer
la (quasi)totalité des pathogènes et fournir la meilleure qualité d'eau
possible.
Dans cet article nous décrirons la première approche de ces
traitements
1 )
La
sédimentation
Cette première
étape permet le dépôt de particules de matières présentes dans l’eau. Une fois
déposées, ces particules de matières peuvent être retirées plus facilement,
ainsi que les micro-organismes fixés sur ces particules. La sédimentation
permet d’améliorer la qualité physique et microbiologique d’une eau.
a. La
décantation
La
décantation consiste à débarrasser l'eau des matières en suspension qui se
déposent sous l’effet de leur propre poids. Un stockage inerte de l’eau dans de
bonnes conditions d’hygiène pendant une journée permet d’éliminer plus de 50%
de la plupart des bactéries. Si le stockage est prolongé, des réductions
supplémentaires peuvent être obtenues. Si les matières en suspension sont très
petites (comme des particules d’argile), les performances de la décantation en
seront d’autant amoindries.
b. La
coagulation naturelle
La coagulation consiste à ajouter une substance (un réactif coagulant, souvent liquide) à l’eau pour favoriser l’agrégation des particules solides, soit entre elles, soit avec la substance ajoutée.
Fiche technique sur les coagulants naturels (from CAWST) :
.http://resources.cawst.org/fr/system/files/HWTS%20Fact%20Sheet_Natural%20Coagulants_Detailed_2011-06_fr.pdf
Zoom sur le Moringa Olifeira
La coagulation consiste à ajouter une substance (un réactif coagulant, souvent liquide) à l’eau pour favoriser l’agrégation des particules solides, soit entre elles, soit avec la substance ajoutée.
Fiche technique sur les coagulants naturels (from CAWST) :
.http://resources.cawst.org/fr/system/files/HWTS%20Fact%20Sheet_Natural%20Coagulants_Detailed_2011-06_fr.pdf
Zoom sur le Moringa Olifeira
Cet arbre (appelé communément
Moringa) est assez répandu en milieu rural et présente l’avantage
de pouvoir être cultivé. Les graines extraites de l’arbre et broyées sont
transformées en poudre qui constitue un coagulant efficace. Le dosage requis
est de quelques dizaines de mg par litre, selon la turbidité de l’eau à
traiter.
Pour obtenir la solution coagulante, il suffit de :
- broyer les graines de Moringa séchées afin de les réduire en poudre
- diluer la poudre dans de l'eau
- mélanger pendant 30 minutes à 20°C
- pré-filtrer puis filtrer à 0,45 µm.
Une meilleure purification de l'eau avec les graines de Moringa Olifeira
http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-meilleure-purification-eau-graines-arbres-moringa-50770/
Les
graines de Moringa pour purifier l’eau microbiologiquement contaminée
L’ajout de poudre de graines de
moringa contribue à dépolluer l’eau par coagulation
des impuretés et des germes et à éliminer 90 à 99 % de bactéries.
Toutefois, la purification de l’eau grâce
aux graines de Moringa est particulièrement efficace pour le traitement des
eaux de surface (rivières, ruisseaux, lacs et eaux stagnantes), mais elle ne
convient pas pour les sources d’eau souterraine.
https://www.consoglobe.com/les-graines-de-moringa-pour-purifier-leau-cg?utm_source=newsletter_quotidienne&utm_campaign=news_quoti_du_2018-03-30#sourceup1
* * *
www.moringanews.org/documents/GeneralMoringa.docwww.moringanews.org/documents/Floculantsnaturels.doc
c. La
coagulation chimique
Les
principaux coagulants chimiques utilisés sont le sulfate d’aluminium (Al2SO4,
appelé également alun), le sulfate de fer (FeSO4) et le chlorure de fer
(FeCl3). Les sels de fer sont préférables à l’aluminium dont la toxicité est
discutée.
d. Principe de la coagulation-floculation et choix du coagulant
Voir :
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0304/optsee/bei/5/binome4/coag.htm
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0304/optsee/bei/5/binome4/coag2.htm
d. Principe de la coagulation-floculation et choix du coagulant
Voir :
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0304/optsee/bei/5/binome4/coag.htm
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0304/optsee/bei/5/binome4/coag2.htm
* * *
Synthèse illustrée "Traitements et conservation de l'eau à domicile"
CAWST
(Centre for Affordable Water and Sanitation Technology)
Webinar :
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