« Pas
de vie sans eau »
Ce constat fonde le « contrat » du vivant !
La vie est dit-on apparue "dans" les océans par la complexification progressive de la matière. Plus précisément, de récentes expériences scientifiques confortent l’hypothèse que les premières briques moléculaires de la vie (acides aminés, ARNs...) d'origine vraisemblablement extraterrestre, pourraient être apparues sur notre planète au sein d’un hydrogel composé d’un mélange d'eau de mer et de feuillets d’argile.
De
plus, la vie animale ou végétale foisonne bien plus dans les océans que sur les
continents.
Tout être vivant est constitué majoritairement
d’eau qu’il appartienne au règne végétal ou au règne animal. La teneur en eau
d’un être vivant est de l’ordre de 70%. Cette moyenne présente cependant de
surprenants extrêmes. Ainsi, une méduse est faite de 99,9 % d’eau en poids, les
0,1% restant sont des protéines. Par contraste, les tardigrades qui sont des
animaux de taille millimétriques peuplant nos gouttières peuvent supporter une
dessiccation complète (y compris la lyophilisation), un échauffement de 115°C,
subir un refroidissement à – 200°C et reprendre vie !
Précisons que la lyophilisation est une
déshydratation poussée par sublimation de l’eau qui est utilisée comme moyen de
conservation de certains aliments. Cette possibilité d’anydrobiose,
c’est-à-dire de déshydratation totale se retrouve également chez les nématodes
(vers du sol), les rotifères et les collemboles (insectes). Cette absence d’eau
n’est toutefois pas compatible avec une activité métabolique, il faut donc la
présence d’eau cellulaire pour permettre une vie active.
La résistance des organismes à la dessiccation
ou à la privation d’eau présente des limites variables au-delà desquelles le
processus létal apparaît. Un ver de
terre peut être desséché jusqu’à 43% de son poids, chez l’homme, le pronostic
vital est engagé si cette valeur dépasse environ 15%.
L’adaptation du vivant au milieu aqueux est une
autre caractéristique des liens entre les organismes et l’eau. Nous évoquerons
ainsi l’adaptation de certaines plantes (cactées, épiphytes, lichens…) ou
animaux (gazelles, gerbilles…) à la sécheresse. Il existe également une
remarquable adaptabilité cellulaire aux différences osmotiques entre l’eau
salée et l’eau douce pour des poissons comme le saumon ou l’anguille lors de
leurs migrations. Notons encore l’adaptation au gel de nombreuses espèces
végétales ou animales.
L’eau des êtres vivants tient une place non
négligeable dans le cycle naturel de l’eau. Les animaux s’approvisionnent en
eau essentiellement par les aliments et les boissons.
Les
végétaux absorbent l’eau atmosphérique et celle du sol. Cette masse d’eau
réintègre le milieu physique par 4 processus : perspiration,
transpiration, respiration et excrétion. Notons par exemple que la
photosynthèse qui permet aux plantes grâce à l’énergie solaire, aux minéraux et
à l’eau de fabriquer leurs molécules organiques (protéines, sucres, graisses),
nécessiterait quelque 650 millions de
tonnes d’eau par an.
* * *
L'eau, notre matière intime
L’eau est le principal constituant du corps
humain et notamment de tous les liquides organiques. Elle compose 60 à 70% du
poids corporel. Un homme pesant 70 kg est constitué d’environ 40 litres de
liquides sous forme de sang, de lymphe, de liquide interstitiel…(liquide
extracellulaire) et de sérums cellulaires (liquide intracellulaire). Les
liquides organiques sont répartis en deux compartiments principaux - le
compartiment intracellulaire et le compartiment extracellulaire.
Les 2/3 environ des liquides organiques sont
contenus dans les cellules et forment l’eau intracellulaire qui est impliquée dans de nombreuses
réactions biochimiques. Elle est appelée eau de constitution et
représente plus de 50% de notre poids, soit 35 litres environ pour un adulte de
70 kg.
L’autre
tiers, est de l’eau extracellulaire (lymphe, 15% du poids corporel soit
10 litres et plasma, 5% du poids du corps, près 3,5 litres.
Si nous sommes donc essentiellement des êtres
hydriques constitués d’environ 70% d’eau en poids, il est encore plus
fondamental de retenir que l’eau, majoritairement sous forme interfaciale, représente 99% des molécules de chacune
des quelques 10.000 milliards de cellules qui nous composent.
(Merci à Marc Henry pour les données de ce tableau)
Pourquoi raisonner en nombre de molécules d'eau corporelle plutôt qu'en masse ?
1) http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/05/escherichia-coli.html
2) http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/05/eau-et-vie.html
3)
Cette donnée biologique essentielle pour le fonctionnement du vivant, est majoritairement ignorée ou non intégrée par la plupart des biologistes et cliniciens. Voir l'article : "Nous sommes des êtres hydriques et pourtant (3): une biologie anhydre !"
Précisons que si notre hydratation corporelle diminue avec l'âge, c'est essentiellement la part de l'eau extracellulaire qui décline avec des différences selon le sexe.
(Merci à Marc Henry pour les données de ce tableau)
"99% of
Your Molecules are Water" (Dr Gerald Pollack)
Pourquoi raisonner en nombre de molécules d'eau corporelle plutôt qu'en masse ?
1) http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/05/escherichia-coli.html
2) http://prmarchenry.blogspot.fr/2014/05/eau-et-vie.html
3)
Cette donnée biologique essentielle pour le fonctionnement du vivant, est majoritairement ignorée ou non intégrée par la plupart des biologistes et cliniciens. Voir l'article : "Nous sommes des êtres hydriques et pourtant (3): une biologie anhydre !"
Précisons que si notre hydratation corporelle diminue avec l'âge, c'est essentiellement la part de l'eau extracellulaire qui décline avec des différences selon le sexe.
Comment mesurer l'eau corporelle ?
La bioimpédancemétrie (BIA) multifréquentielle
est l'une des méthodes les plus fiables permettant de mesurer l’eau corporelle totale (ECT) qui est la somme de l’eau intracellulaire
(EIC) et de l’eau extracellulaire (EEC). En effet, à hautes fréquences, le
courant est capable de traverser les membranes cellulaires, tandis que les basses
fréquences mesurent essentiellement l’eau extracellulaire. Ainsi, seule des
mesures multifréquences permettent de différencier et de calculer la quantité
d’eau intracellulaire et d’eau extracellulaire.
Il est ainsi possible à l'aide de cette technique de réaliser un profil hydrique d'un individu et de connaitre avec une bonne précision son statut hydrique (ratio EIC/EEC). La BIA est une mesure intégrée à la méthode "Eaulistic" d'évaluation globale de la qualité d'une eau de boisson.
Voir : http://lanaturedeleau.blogspot.fr/2016/01/qualite-de-leau-eaulistic-une-methode.html
Voir : http://lanaturedeleau.blogspot.fr/2016/01/qualite-de-leau-eaulistic-une-methode.html